POUR EUX, ON EST DES COÛTS

 

On crée, on produit, on bâtit, on soigne, on aide, on nourrit, on nettoie, on embellit… Mais non, pour eux, on est des coûts, rien d’autre. Des coûts à réduire. Alors ils nous réduisent, mais c’est nos vies qu’ils rognent, ils nous compressent mais c’est nos vies, ils nous diminuent les indemnités de licenciement, les indemnités de chômage, les pensions, l’accès aux soins, à l’éducation, les services publics.

ILS RESTAURENT L’INSÉCURITÉ SOCIALE, la peur du lendemain, l’angoisse de l’accident, de la maladie, de la vieillesse.

C’est LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE ARRIÈRE, TOUTE !

Pour jargonner comme eux, C’EST LA START BACK NATION d’un Buzz l’éclair à l’envers : « Vers le capitalisme originel et en-deçà ! »

 

Macron a « un cap » : le 19ème siècle, Napoléon-le-petit. Dressé sur ses ergots, le Coq du CAC nous caquette son chant de mort :

« Vous-vous rendez pas compte, les coûts, mais même un smic d’ici, c’est les yeux de la tête, un pognon de dingue par rapport à là-bas où, comme au bon vieux temps de chez nous, c’est les enfants à la mine à 10 ans, les journées de 15 heures, zéro droit. La mondialisation, c’est un voyage dans l’espace-temps pour nos entrepreneurs, et vous n’avez aucun avantage comparatif. Alors encore un effort, il reste des crans à vos ceintures. Ne perdez pas une minute, leurs jets sont prêts à décoller. »

 

Macron, c’est le fossoyeur en chef, la grande pompe funèbre.

« Premiers de cordée » ? Comme dans la parabole des aveugles, oui, vous voyez le tableau de Brueghel ? Sauf que les premiers de Macron qui nous tirent à l’abîme, au dernier moment, ils ouvriront leur parachute, doré.

 


 

 

La seule chose qui ruisselle de ceux-là et de leur guide en chef, c’est le mépris.

Macron fait confiance aux sondages, il est, de tous les candidats, celui qui a dépensé le plus pour ça. Il sait donc à quel point la population est opposée à sa contre-réforme.

L’unité hostile de syndicats représentatifs, aussi légitimés par des élections professionnelles que lui par son score étriqué et par défaut, et qui drainent depuis trois mois des manifestants par millions, elle ne peut que lui sauter aux yeux. Et c’est parce que les députés eux-mêmes auraient rejeté sa loi, qu’il est passé par le 49.3.

 

On vivra de moins en moins bien, nos enfants moins bien que nous, nos petits et arrière-petits-enfants ne vivront peut-être pas du tout. Évidemment, il lui faut la force brute, la guerre de classe pour nous imposer pareil traitement. A Sainte-Soline, pour le profit de 12 exploitants, 200 blessés, 40 estropiés, deux personnes entre la vie et la mort. Une nouvelle boucherie après celle des gilets jaunes.

 

Il faut le raz-de-marée de la vie, le 1er Mai, pour stopper cette œuvre de mort et, d’ici-là, travailler à lever tous les obstacles qui pourraient en entraver le déferlement.